D’abord, Doudou Dia pose le contexte en affirmant que : «Depuis plus de dix ans, sous la direction du président actuel de la Fédération sénégalaise de football (Fsf), Me Augustin Senghor, le football au Sénégal a connu une transformation en profondeur. De simples espoirs en Afrique, notre pays est devenu une référence aussi bien sur le continent qu’à l’échelle mondiale.»
Il poursuit en soulevant une question importante : «Alors que certains s’interrogent uniquement sur la nécessité d’un changement de leadership pour le simple plaisir de changer, il est aujourd’hui légitime, responsable et même essentiel de poser une autre question : peut-on se permettre de mettre fin à une dynamique positive, alors que la tâche la plus ardue reste encore à accomplir pour assurer un avenir solide ?»
Il insiste également sur la grandeur actuelle du football sénégalais : «Le football du Sénégal traverse l’un des épisodes les plus glorieux de son histoire. Notre équipe a été championne d’Afrique pour la première fois, elle participe régulièrement à la Coupe du Monde, occupe une place de leader dans les classements africains, et ses jeunes clubs participent souvent aux compétitions africaines et internationales. Nous sommes respectés dans les instances continentales et mondiales, notre football a gagné en reconnaissance et en influence», affirme cet fervent passionné de sport. Selon lui, «cette évolution n’est en aucun cas le fruit du hasard. Elle repose sur une vision cohérente, un leadership constant, et un travail acharné mené avec méthode et passion par une équipe fédérale dirigée depuis plus d’une décennie par Me Augustin Senghor.»
Concernant ceux qui évoqueraient l’idée d’un 5e mandat, il répond avec clarté : «Il serait réducteur de penser que la longévité d’une direction est automatiquement synonyme de blocage. Une présence prolongée peut, au contraire, être une force si elle sert un projet collectif, et non l’intérêt personnel d’un individu. Aujourd’hui, la candidature pour un cinquième mandat n’est pas motivée par une volonté de pouvoir personnel, mais par une nécessité de poursuivre une stratégie cohérente. Ce mandat ne représenterait pas une simple prolongation, mais un effort pour consolider les acquis, assurer la transmission et achever les réformes engagées.»
En ce qui concerne les résultats obtenus sous la présidence en exercice, Doudou Dia affirme sans ambiguïté : «Depuis l’élection de l’actuel président à la tête de la Fsf, de nombreux résultats concrets ont été obtenus, autant sur le plan national qu’international. Le plus remarquable est la victoire en Coupe d’Afrique des Nations en 2022, la première dans l’histoire du pays, après des décennies d’attente.»
Pour lui, ces succès illustrent la nécessité de stabilité : «Ce n’est pas par hasard si la stabilité stratégique est aujourd’hui essentielle. Dans le sport de haut niveau, comme dans toute organisation complexe, la réussite ne repose pas simplement sur des changements de leadership réguliers. Ce qui fonctionne doit être renforcé, pas fragilisé par des désir d’alternance précipitée.»
Il met en garde contre les risques d’un changement de direction en cette période sensible : «Changer de leadership maintenant, c’est risquer un recul, avec la menace de remettre en cause des projets en cours, d’engendrer des tensions internes ou régionale dans un environnement encore fragile. C’est aussi risquer la perte de crédibilité auprès de nos partenaires internationaux, qui misent justement sur la continuité.»
Il précise que : «Ce cinquième mandat pourrait représenter un passage de témoin, mais dans un esprit de cohérence, de sérénité et de responsabilité, avec un programme clair pour la période 2025-2029.» Parmi les priorités affichées, on trouve notamment : «Finaliser la réforme du football professionnel au Sénégal, en établissant une gouvernance indépendante, en structurant mieux les clubs, et en augmentant l’attractivité financière. Développer davantage le football féminin avec un championnat semi-professionnel. Accompagner la formation de la nouvelle génération de dirigeants fédéraux, en intégrant des jeunes, des femmes et d’anciens internationaux formés aux standards modernes de gestion sportive.»
Ce cinquième mandat est envisagé comme une étape de transition maîtrisée, avec des phases bien définies, des résultats à produire, et une volonté personnelle de transmettre le flambeau à une nouvelle génération, compétente et prête à prendre la relève.
Doudou Dia affirme également que «compte tenu des échéances majeures à court terme, changer de direction à ce moment précis serait risqué. Le football sénégalais a besoin de stabilité institutionnelle pour préparer la Coupe d’Afrique des nations 2025 et organiser la Coupe du Monde 2026.»