À l’occasion des cinq années d’existence au Sénégal, Sen’Eau a pris la parole devant la presse pour dresser le bilan de ses réalisations et esquisser les perspectives allant jusqu’en 2026-2050. Le directeur général, Maguette Niang, entouré de ses collaborateurs, a présenté l’effort collectif accompli : «Aujourd’hui, Sen’Eau fête ses cinq ans et nous avons réussi grâce à une mobilisation générale. Je tiens aussi à remercier nos partenaires techniques, notamment Suez, pour leur apport en savoir-faire. Tous nos fournisseurs ont aussi contribué à ces résultats. En 2020, 400 quartiers de Dakar manquaient d’eau. Aujourd’hui, aucun quartier ne souffre d’un manque d’eau 24 heures sur 24. C’est le bilan de ces cinq années, réalisé grâce à l’implication de tous, en particulier de nos 1300 travailleurs, et à l’adoption de nouvelles technologies. Nous avons déployé des plateformes numériques qui ont permis d’optimiser la production et la distribution de l’eau.»
Ainsi, M. Niang met aujourd’hui l’accent sur la qualité du service. «Nous fournissons de l’eau potable en quantités suffisantes. La digitalisation a été un élément-clé, valorisant les compétences de nos agents et renforçant notre position de référence en Afrique. D’autres pays viennent observer notre travail. Bien sûr, des défis subsistent en matière de qualité et de continuité du service. Nous avons intégré environ 130 mille nouveaux clients en 5 ans, mais cela demeure un travail d’équipe», assure-t-il.
Par ailleurs, la société d’affermage mise sur la solidité des ouvrages afin d’assurer un service public de distribution d’eau de qualité. Il est prévu que la semaine prochaine soit inauguré le nouveau Centre d’excellence et d’innovation (CeI), destiné à offrir davantage de possibilités à l’entreprise et à libérer son potentiel. «Si nos infrastructures ne fonctionnent pas correctement, cela impacte la distribution. Nous avons conscience que la perception de l’eau par les consommateurs est cruciale, et nous poursuivons nos actions d’information et de sensibilisation à l’économie d’eau. En 2021, nous avons amélioré notre service à Dakar et nous aspirons à devenir l’entreprise préférée des Sénégalais. Cela requiert un bon accueil client et une qualité de service irréprochable. Nous évoquons aussi l’assurance pour ceux qui subissent des fuites d’eau. C’est un projet en cours visant à instaurer un cadre de service entre le client et l’État du Sénégal», poursuit Maguette Niang.
Lors de son point de presse, le Dg de la Sen’Eau est revenu sur les factures d’eau parfois jugées élevées par les clients. «En réalité, cela tient surtout à une question de perception. Peu importe ce que nous faisons, si quelqu’un dit “non”, c’est “non”. Nous avons travaillé sur notre communication, et nous avons diffusé plusieurs spots pour sensibiliser sur ce problème. À Dakar, nous avions constaté une disponibilité suffisante d’eau, mais nos réseaux étaient restés en dormance et ne soutenaient pas une pression adéquate. Désormais que nous avons relevé cette pression, chacun le ressent chez soi, ce qui se traduit par une augmentation de la consommation», explique-t-il. Il ajoute : «Si vous n’utilisiez pas la chasse d’eau lorsque l’eau manquait et que vous l’utilisez maintenant, cela se répercute sur votre consommation. Notre tarification se décompose en trois tranches : la première est subventionnée et coûte 200 francs, la deuxième peut aller jusqu’à 1997 francs. Si vous dépassez la première tranche, votre facture augmente inévitablement.»
Il donne les exemples des réclamations liées aux factures. «Plus de 80% des réclamations que nous avons vérifiées démontrent que les factures sont correctes. Toutefois, nous comprenons que la perception demeure un problème. Nous travaillons à améliorer la communication avec nos clients en les incitant à économiser l’eau via tous les canaux disponibles», promet-il.
