Dans cette affaire François Mancabou, il est étonnant de ne pas entendre déjà des mesures conservatoires frapper les personnes préposées à sa surveillance.
Une décision dans ce sens rassurerait sur la fiabilité de l’enquête annoncée par le procureur de la République.
La vidéo de 13 minutes brandie comme pour botter en touche, enfonce plutôt la police, dont je ne doute point du professionnalisme , car étant de facto un élément de preuve de non-assistance à personne en danger. Ce qui nous ramène à l’étonnement de départ ; que vaut une vidéosurveillance sans un monitoring constant ou même régulier ?
Donc c’est là, le premier pas crédible et de bonne foi que l’on attendrait des autorités compétentes: prendre des mesures conservatoires à l’encontre de l’agent ou des agents chargés de la surveillance, en attendant les conclusions de l’enquête.
Invoquer le droit à l’image ne saurait prospérer et éloignerait même de l’essentiel.
Même dans nos entreprises nous sommes filmés et c’est légal tant que nous sommes au courant.
Une caméra dans une cellule est plutôt salutaire pour la sécurité et la protection du détenu. La présence de celle-ci doit être servir à la prévention et non à charger le détenu (sous la responsabilité de l’État).
Par ailleurs, il est déplorable d’entendre le procureur de la République commenter les faits macabres en convoquant « la honte », « l’angoisse » ou encore « les remords » du suspect qui ont pu le conduire à se donner la mort, selon son questionnement devant la presse. Ce n’est pas son rôle, à ce stade. Cela me choque et c’est inadmissible !!!
L’Etat doit rassurer les sénégalais sur la crédibilité des conclusions de l’enquête en cours en posant déjà un acte fort: SANCTIONNER LES AGENTS DONT LE RÔLE ÉTAIT D’AVOIR LES YEUX RIVÉS SUR LES ÉCRANS DES CAMÉRAS DE SURVEILLANCE.
La vidéo de 13 minutes, avant d’être la preuve que Mancabou s’est tué, révèle d’abord que QUELQU’UN N’A PAS FAIT SON TRAVAIL!
L’affaire des « forces spéciales » quelle que soit sa gravité, si les accusations s’avèrent, on pourrait en parler après.