
Lors de son intervention dans l’émission Jury du Dimanche (JDD) de iRadio, ce dimanche 26 janvier 2025, le journaliste et écrivain Pape Samba Kane a pris position sur plusieurs sujets d’actualité, notamment la levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom et les enjeux économiques au Sénégal.
Concernant le dossier Farba Ngom, Pape Samba Kane a mis en cause les propos tenus par le Premier ministre Ousmane Sonko durant la dernière campagne législative. « Les déclarations du Premier ministre pendant les campagnes des élections législatives ont pollué le dossier judiciaire », a-t-il affirmé, estimant que ces interventions ont pu nuire à l’impartialité du processus judiciaire.
Il a également salué les efforts du régime dans la lutte contre la corruption, tout en appelant Ousmane Sonko à adopter une posture plus mesurée en matière de reddition des comptes. Toutefois, il a dénoncé ce qu’il considère comme l’instauration d’un « État policier financier » caractérisé par une pression fiscale excessive, qu’il juge contre-productive et détournant l’attention des véritables préoccupations des Sénégalais.
Selon l’écrivain, les priorités du gouvernement devraient davantage porter sur les enjeux économiques immédiats. « Les préoccupations majeures des Sénégalais sont d’ordre économique, notamment la hausse des prix des denrées de première nécessité », a-t-il souligné. Tout en reconnaissant l’importance de la reddition des comptes, il estime qu’elle ne répond pas directement aux besoins urgents des citoyens. « La reddition des comptes, c’est comme la croissance, ça ne se mange pas. En revanche, réduire les prix des produits de base, voilà une mesure qui touche directement la vie des populations », a-t-il ajouté.
Sur le cas de Farba Ngom, Pape Samba Kane a qualifié les déclarations d’Ousmane Sonko de maladroites, considérant qu’elles ont jeté une ombre sur le dossier. « Même si le ministre de la Justice assure que l’État n’a rien à voir dans cette affaire, ces déclarations malheureuses continuent de jeter une ombre sur le dossier », a-t-il conclu.
L’écrivain appelle ainsi à une gestion plus pragmatique des priorités nationales et à un recentrage des efforts sur les préoccupations économiques des Sénégalais