
Après l’arrestation d’Alima Sow, les vendeuses de « boulettes pour fesses » n’opèrent plus. Elles observent une pause, le temps de voir la tournure de l’affaire Alima Suppo, qui sera jugée demain devant le Tribunal de Pikine-Guédiawaye, rapporte Source A. Certes, Alima Sow et sa bande ont été arrêtées, mais certaines de leurs clientes et autres revendeuses sont en roue libre. La preuve, en cherchant à leur tendre notre micro, elles préfèrent raser les murs.
Depuis l’arrestation de Alima Sow, dite Alima Suppo, le commerce des produits pour fesses est en baisse, selon Source A. « La situation est critique. Il y a eu plusieurs arrestations. Je ne peux pas vous parler, pour le moment, au sujet de nos activités commerciales au risque d’aggraver la situation. Attendons que la situation s’améliore », nous propose une vendeuse de « suppo » et autres produits aphrodisiaques, établie à Mbour, d’après Source A.
Une vendeuse de suppo : « Nous sommes en pause, en attendant de voir le sort qui sera réservé à Alima Suppo. (…) Après notre convocation à la Gendarmerie, il nous a été demandé d’arrêter la vente de ce produit en attendant d’avoir des papiers légaux », précise-t-elle à Source A. En réalité, les vendeuses de « boulettes pour fesses » n’opèrent plus, du moins depuis l’arrestation de Alima Sow et ses acolytes. « Nous sommes en pause, en attendant de voir le sort qui sera réservé à Alima Suppo. Elle sera jugée le 5 janvier prochain (demain). Mais, c’est le produit « suppo » seulement qui est concerné par cet arrêt. Car, après notre convocation à la Gendarmerie, il nous a été demandé d’arrêter la vente de ce produit, en attendant d’avoir des papiers légaux », nous dira F. K. « Rondeur », très active sur les réseaux sociaux, rapporte Source A.
Entre « crème urgence », « huile fessier ramollissante », « crème bobaraba », ou « kits », entre autres « produits pour augmenter les fesses », difficile de trouver une vendeuse au marché. Même si nos interlocutrices nient toute proximité avec la principale mise en cause, elles indiquent qu’il y a plusieurs variétés de produits, précise Source A.
« Entre « crème urgence », « huile fessier ramollissante », « crème bobaraba », ou « kits », entre autres « produits pour augmenter les fesses », difficile de trouver une vendeuse », ajoute Source A.
Au nombre de sept, la bande à Alima Suppo a été arrêtée le 27 janvier dernier au marché Zinc, où les prévenus menaient leurs activités illicites. Elle a d’abord fait face au juge, vendredi dernier, avant que le dossier ne soit renvoyé au 5 janvier, à la demande de l’Ordre des pharmaciens du Sénégal et de l’Association SOS Consommateurs, qui se sont constituées parties civiles dans cette affaire, rapporte Source A. Les prévenus comparaîtront pour la mise en danger de la vie d’autrui, l’administration de substances nocives et le commerce illégal de médicaments interdits.
L’affaire découle d’une vaste opération conjointe menée par des inspecteurs-pharmaciens, les Brigades de Recherches, les Unités urbaines des Commissariats de Pikine-Guédiawaye et de Thiaroye. L’enquête permettra de démanteler un réseau spécialisé dans la distribution de produits pharmaceutiques potentiellement dangereux, selon Source A.
Seulement, il est difficile d’éradiquer un tel fléau, un véritable problème de santé publique. Autant il y a des vendeuses clandestines, autant il y a une clientèle en quête de forme généreuse. Aux autorités compétentes de redoubler de vigilance pour protéger les populations, conclut Source A.