Accès à Gaza : la Cour suprême reporte l’examen d’un recours de la presse étrangère

27 octobre 2025

En Israël, le cessez-le-feu demeure officiellement en vigueur, bien que les bombardements sur la bande de Gaza se poursuivent presque quotidiennement. L’enclave, dont le bilan officiel du ministère de la Santé à Gaza dépasse les 68 000 morts, demeure inaccessible à la presse internationale depuis deux ans, et cette situation devrait se prolonger d’environ un mois. C’est du moins la décision prise par la Cour suprême israélienne le jeudi 23 octobre, qui devait examiner une demande déposée par l’Association de la presse étrangère.

À nouveau, la Cour suprême accorde au gouvernement israélien un sursis de 30 jours, au terme duquel les autorités devront apporter une réponse adaptée à l’évolution du terrain, c’est-à-dire le cessez-le-feu. Jusqu’à présent, les autorités refusent tout accès indépendant des médias à l’enclave palestinienne, invoquant des motifs de sécurité tant pour les journalistes que pour les soldats. Les rares entrées se font sous le contrôle strict des forces armées israéliennes.

La presse étrangère continue de demander un accès immédiat à Gaza 
L’Association de la presse étrangère exprime sa déception face à la décision de la Cour suprême et réaffirme sa demande d’un accès immédiat à Gaza, revendication en suspens depuis plus de deux ans. Seuls les journalistes palestiniens détenus dans l’enclave couvrent ce qui est qualifié de «génocide» par une Commission indépendante des Nations unies, ainsi que par plusieurs associations internationales et israéliennes. Ce travail s’effectue dans des conditions effroyables, selon Irene Khan, rapporteure spéciale des Nations unies pour la promotion et la protection du droit à la liberté d’expression. Il s’agit, en effet, de la guerre la plus meurtrière pour la presse au XXIe siècle. D’après le décompte de l’ONU, plus de 250 journalistes palestiniens ont été tués à Gaza.
Rfi