Une situation de plus en plus tendue s’est développée à l’AIBD, où 150 passagers français ont été contraints de passer plus de 24 heures sans nouvelles de leur vol. Ce vol de la compagnie low-cost Transavia, initialement prévu le 27 janvier à destination de Nantes, a été annulé, plongeant les voyageurs dans un stress et une incertitude accablants. Nos confrères de Les Echos indiquent que cette annulation a laissé les passagers dans un état de frustration extrême, bloqués dans un lieu où les conditions de logement sont jugées inhumaines.
Initialement, un simple retard de vingt-cinq minutes avait été annoncé, mais les passagers ont rapidement appris que leur vol était annulé pour « raisons techniques ». C’est ce qu’a rapporté Thomas Guilmand, un des passagers concernés, qui se trouvait en voyage au Sénégal avec sa femme. Pour lui, la situation s’est rapidement aggravée : « À 17h, on nous a annoncé que notre vol était annulé pour des raisons techniques », confie-t-il à Les Echos.
Alors que certaines familles avec enfants ont été transférées sur un vol Air France à 23h, les 150 autres passagers ont été logés dans des hôtels proches de l’aéroport, dans des conditions décrites comme « miteuses ». Certains voyageurs ont signalé l’absence d’eau dans leurs chambres. « Nous avons été logés dans des conditions indignes, et plusieurs d’entre nous se sont plaints de la situation », ajoute Guilmand, rapportant des témoignages similaires à ceux rapportés par Les Echos.
Le lendemain, les passagers sont retournés à l’aéroport, où la situation est devenue encore plus confuse et irritante. Aucune nouvelle information n’a été fournie, et les voyageurs ont été invités à acheter de nouveaux billets pour d’autres vols. Mais les tarifs étaient exorbitants, montant jusqu’à 1000 euros, ce qui n’était pas une option pour beaucoup d’entre eux. D’autres ont été informés que leur vol initial, celui de Transavia prévu pour le 31 janvier, était déjà complet. Il est alors apparu qu’un manque d’équipage était à l’origine du retard, et non un problème technique, selon des sources citées dans Les Echos.
Cette situation de blocage à l’aéroport de Dakar n’est malheureusement pas une première. En mars 2024, 300 passagers avaient déjà été coincés à l’aéroport pendant trois jours. Un précédent qui semble souligner un manque de gestion et une organisation défaillante de la part des compagnies aériennes concernées.
Des scènes de protestation ont eu lieu sur place, certains passagers tentant de bloquer les accès à l’embarquement. La sécurité est intervenue rapidement pour disperser les manifestants. La frustration a atteint son paroxysme lorsqu’il a été révélé que l’avion était bien présent sur le tarmac, mais que l’absence d’équipage empêchait l’embarquement. Un exemple supplémentaire de mauvaise gestion de la situation, selon plusieurs témoins cités par Les Echos.
Les passagers ont finalement été une nouvelle fois transférés vers des hôtels pour une seconde nuit d’attente, sans certitude sur leur départ. Cette saga fait écho aux nombreux dysfonctionnements constatés à l’aéroport de Dakar et soulève des questions sur la responsabilité des compagnies aériennes et des autorités aéroportuaires dans la gestion de ces crises.