Les manifestations de soutien envers Farba Ngom se multiplient depuis la levée de son immunité parlementaire par l’Assemblée nationale, vendredi dernier. Après Agnam et Oréfondé, la diaspora sénégalaise de France a organisé, samedi, un rassemblement à Paris pour dénoncer ce qu’elle considère comme un « acharnement » contre le député-maire des Agnam, rapporte L’As.
Selon L’As, ce rassemblement a vu la participation massive de sympathisants, regroupés en collectif de soutien à Farba Ngom. Arborant des brassards rouges, ces derniers ont scandé des slogans hostiles à Ousmane Sonko, Premier ministre, qu’ils accusent de s’acharner sur Farba Ngom et les anciens dignitaires du régime de Macky Sall. « Nous sommes réunis aujourd’hui pour apporter notre soutien à Farba Ngom et dénoncer cette tentative de liquidation. Le régime en place cherche à intimider tout le monde », ont déclaré les membres du collectif, cité par L’As. Ils ont également rejeté le débat ethnique et affirmé : « Nous n’avons aucun problème avec les Sérères, les Diolas ou d’autres ethnies. Mais notre problème, c’est Ousmane Sonko, qui veut instaurer une dictature dans ce pays. »
Toujours selon L’As, des religieux se sont également mobilisés dans la région de Matam, où une journée de prières a été organisée pour soutenir Farba Ngom. Ces derniers ont exprimé leurs inquiétudes face à cette situation et prié pour un retour à la sérénité dans l’intérêt du Sénégal. Lors de cette journée de prières, Farba Ngom a exprimé sa gratitude envers ses soutiens. « J’ai vu la détermination avec laquelle des gens ont pris ce combat à ma place, alors que je ne les connais même pas. Je suis convaincu que nous sortirons victorieux de cette affaire », a-t-il affirmé dans les colonnes de L’As. Cependant, il a appelé au calme, souhaitant que ce combat se déroule sans violence. « Je prie pour que personne ne se blesse ou ne meure à cause de moi », a-t-il ajouté.
Cette affaire fait suite à un rapport de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF), révélant un présumé blanchiment de capitaux à hauteur de 125 milliards de FCFA. Suite à ce rapport, le parquet financier a saisi le ministre de la Justice pour enclencher la procédure de levée de l’immunité parlementaire du maire des Agnam.