L’inspectrice du Trésor public, Tabaski Ngom, reste en garde à vue à la Division des Investigations Criminelles (DIC), après avoir été placée en détention jeudi dernier pour association de malfaiteurs, escroquerie sur des fonds publics et blanchiment de capitaux.
Pourtant étant à l’origine de la procédure visant le député Moustapha Diop, elle est désormais la principale mise en cause dans cette affaire. Lors de son interrogatoire, Tabaski Ngom a fait des aveux circonstanciés, selon les informations recueillies par Seneweb.
Elle a révélé qu’en tant qu’inspectrice à la Commission de régulation du secteur de l’énergie (CRSE), elle entretenait une relation financière avec l’ancien ministre Moustapha Diop. Elle lui prêtait de l’argent en lui faisant croire qu’il avait remporté des marchés. Ces prêts étaient puisés dans les fonds de la CRSE, et Moustapha Diop les lui remboursait à la fin de chaque projet.
Elle a précisé que leur collaboration avait débuté avec un prêt de 50 millions de FCFA. Cependant, elle se serait retrouvée avec un écart de 700 millions de FCFA dans sa gestion. Lors de son affectation à un autre poste, elle aurait demandé à Moustapha Diop de rembourser cette somme avant sa passation de service, mais ce dernier n’aurait pas respecté ses engagements.
Tabaski Ngom a aussi impliqué Mor Guèye, qu’elle présente comme un collaborateur de Moustapha Diop. Selon ses déclarations, Mor Guèye aurait restitué 300 millions de FCFA.
D’après des sources policières, la garde à vue de Tabaski Ngom devrait être prolongée jusqu’au week-end. Elle sera conduite, le lundi 20 janvier, devant le Pool judiciaire financier, qui décidera de son sort.