Les États-Unis demeurent la première puissance militaire mondiale en 2025, devant la Russie et la Chine. C’est ce que révèle le classement de l’ONG Global Fire Power, qui se base sur une soixantaine de critères. Le Sénégal est bien loin derrière ce trio de tête, occupant la 125e place dans le monde. Même en Afrique, notre pays n’est pas bien classé. Il occupe la 30e place sur 38 pays classés. En termes de budget, le Sénégal se classe 107e rang mondial avec un montant de près de 300 milliards de F CFA.
Le classement de Global Fire Power couvre 140 pays situés sur tous les continents. Il s’appuie sur une soixantaine de critères, comme le nombre de militaires actifs, le nombre d’avions de chasse et de navires à disposition, la disponibilité du carburant pour les opérations militaires, le budget consacré à la défense et la flexibilité logistique. Dans le dernier classement mondial publié par l’ONG, le Sénégal a certes fait des progrès, mais il se trouve loin derrière, à la 125e place sur 140 pays. En Afrique, le Sénégal ne fait pas partie du top 20, mais se situe à la 30e place sur 38 pays africains.
L’Égypte et l’Algérie : Duo de tête en Afrique
L’armée égyptienne maintient depuis des décennies sa position dominante sur le continent africain grâce à ses investissements massifs en équipements modernes et sa force de frappe considérable. Cette suprématie militaire, héritée notamment de son rôle historique pendant la guerre froide et renforcée par son alliance stratégique avec les États-Unis, a permis à l’Égypte de développer l’une des forces armées les mieux équipées du monde arabe et d’Afrique.
L’Algérie (2e) et le Maroc (7e), stimulés par leur rivalité régionale et leurs ambitions respectives, ont également construit des forces militaires robustes, tandis que l’Afrique du Sud (4e) a longtemps conservé une avance technologique significative grâce à son industrie de défense nationale sophistiquée. Pourtant, le Sénégal fait partie des pays qui ont fait des progrès. Au total, neuf pays africains ont progressé dans le classement cette année par rapport à l’édition 2024 (Tanzanie, Cameroun, Soudan du Sud, Namibie, Niger, République du Congo, Botswana, Mauritanie, Sénégal), tandis que 14 ont régressé et 15 sont restés stables.
Les États-Unis demeurent la première puissance militaire mondiale en 2025, devant la Russie, la Chine, l’Inde et la Corée du Sud.
Le Sénégal 107e budget dans le monde
Autre classement, celui de Global Fire Power sur le budget annuel des dépenses de défense de chaque pays. Ce classement inclut les fonds alloués par les gouvernements pour couvrir divers aspects d’une force de combat permanente, à savoir l’approvisionnement, la maintenance/le soutien et les pensions. Le Sénégal est classé 107e sur 145 pays avec un budget estimé à 296 703 822 490 F CFA, selon le document. Les États-Unis, la Chine et la Russie occupent les premières places. En Afrique, ce sont l’Algérie, l’Égypte et la Libye qui occupent les trois premières positions.
Les défis de la modernisation militaire africaine
La montée des menaces asymétriques et des conflits internes pousse les nations africaines à repenser leurs stratégies de défense. Les pays économiquement puissants comme l’Égypte et l’Afrique du Sud investissent massivement dans l’acquisition d’équipements modernes et le développement de leurs capacités technologiques. Cependant, l’écart technologique avec les armées des pays développés demeure significatif. Les contraintes budgétaires limitent la capacité de nombreux États à maintenir des forces armées efficaces, notamment face aux groupes terroristes. Cette réalité se reflète dans les scores du Power Index, où même les meilleures armées africaines restent éloignées du score idéal de 0,0000.