Une plainte a été déposée contre l’ancien directeur général de l’Agence des Aéroports du Sénégal (ADS), Pape Maël Diop, auprès de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC). Il est accusé de pratiques illégales, notamment le gonflement des rémunérations des cadres, le reclassement irrégulier de catégories professionnelles, ainsi que l’intégration controversée de 88 agents de LAS ayant bénéficié d’un départ négocié.
Voici la plainte !
« Obiet : Fraude sur traitement salarial
Monsieur le Président.
Recevez d’abord nos respects. Nous aimerions attirer votre attention sur des fraudes antérieures à la fusion ADS/AIBD SA.
Nous nous sommes rendus compte que des cadres de l’Agence Des Aéroports du Sénégal ont profité de l’annonce de la fusion pour gonfler leurs salaires.
Ils y sont arrivés en procédant à des commissions paritaires de reclassements exceptionnels et par bonification. Ces deux termes sont tout à fait farfelus. Il s’agit plutôt de reclassements électroniques, de complaisance. La catégorie E réservée aux DG, DGA. SG accueillent des agents qui devaient au plus être à la catégorie D.
Pour d’autres, ils les ont faits sauté d’échelons. Le passage d’un échelon à un autre se fait tous les deux ans. Le changement de catégorie est principalement motivé par une promotion et il est limité à 2 en principe. La nomination a un poste donne droit à une indemnité de fonction liée au poste. Le paiement de cette dernière s’arrête lorsque l’agent n’occupe plus ce poste. Et nous sommes convaincus que ces principes n’ont pas été suivis à la lettre.
En pièces jointes, vous verrez la documentation nécessaire.
Nous tenons à souligner que des agents reversés à LAS SA en 2017, ont fait des départs négociés avant de retourner aux ADS. Alors que les deux structures mènent la même activité. D’autres sont venus à AIBD SA directement ou sont passés par Air Sénégal. Pour rappel, AIBD SA détient 34% de LAS SA.
Vu le contexte juridique de la fusion, ces derniers devaient se garder de procéder à de telles actions.
Dans l’attente des mesures adaptées, nous prions de croire, Monsieur le Président, à l’expression de notre très haute considération.