Hier soir à Tivaouane, les habitants ont attaqué l’hôpital Mame Abdou Aziz Dabakh après le décès du conducteur de moto-Jakarta Mame Abdou Kane Guèye. Un trentenaire, qui aurait perdu la vie par négligence, alors qu’il a été victime d’un grave accident de la circulation.
Des Jakartamens très en colère ont assiégé l’établissement hospitalier, déplorant une certaine négligence dans la prise en charge de la victime après un accident grave. Face aux allégations de négligence formulées contre l’établissement, le personnel médical a réfuté les accusations.
Sidy Lamine Ndoye, le représentant du personnel au conseil d’administration de l’hôpital Abdoul Aziz Sy par ailleurs secrétaire général de la section Sutsas à Tivaouane, a déclaré : « Des autorités compétentes sur le plan professionnel vont donner leur version. La partie technique sera élaborée par les médecins qui vont donner leur version ».
« C’est un hôpital de niveau 2, mais «
Sur les accusations de négligence, il ajoute : « J’ai entendu dire que le défunt patient est resté 15 jours sans être soigné. Tel n’a pas été le cas, parce qu’il y a une fiche de traitement et un dossier d’hospitalisation qui révèlent le contraire. Depuis 15 jours qu’il était là, il recevait des soins de la part de la chirurgie et des personnes habilitées. Donc, cette version, on peut la battre en brèche. »
« Maintenant, il est mort au niveau du bloc opératoire. Là aussi, les personnes indiquées pourront donner leur version », poursuit M. Ndoye.
« L’hôpital Mame Dabakh est une structure de santé qui a grandi dans le temps, qui a traversé aussi des difficultés. Aujourd’hui, c’est un hôpital de niveau 2, avec un plateau technique assez relevé. Malheureusement, la subvention ne suit pas, parce que depuis lors, on est resté à la subvention de niveau 1, alors qu’un hôpital, c’est aussi des moyens, parce qu’il y a cette autonomie d’autogestion qui fait en sorte que ce sont les hôpitaux qui s’autofinancent », souligne notre interlocuteur.
Le secrétaire général de la section Sutsas à Tivaouane interpelle l’Etat
Le secrétaire général du Sutsas à l’hôpital de Tivaouane informe que « la subvention de niveau 2 est demandée » et pense qu’« il est tout à fait normal que l’État réagisse pour que le relèvement de niveau 2 soit concomitant avec le relèvement du plateau technique, mais aussi avec les moyens financiers et le recrutement de personnel de qualité ».
Concernant aux personnes qui veulent ternir la réputation du personnel de l’hôpital, il rappelle que : « Les blouses blanches de Mame Dabakh sont constituées de médecins spécialistes sortis des mêmes écoles, avec les mêmes diplômes que ceux qui évoluent dans les autres hôpitaux du pays, de professeurs, d’infirmiers et d’infirmières d’État diplômés au même titre que ceux et celles qui sont dans les autres structures hospitalières ».
Pour finir, Sidy Lamine Ndoye a lancé un appel au gouvernement : « Pour que cet hôpital soit performant, il faut qu’on essaie de trouver des conditions de plateau technique, de travail extraordinaires, mais aussi de créer l’encadrement nécessaire ».