La magistrate F. K. D. avait confié 2 sacs et un sceau (boitier) en or et en diamant en plus de 70 000 euros environ 50 millions FCFA à sa voisine qu’elle chérie comme sa fille pour avoir nouer de son vivant une amitié de longue date avec la mère de celle-ci.
Des bijoux en or et en diamant estimés à 200 millions FCFA. C’est le pactole que F. N aurait détourné au préjudice de la magistrate à la retraite, F. Ka. Ce qui lui a valu sa présence, hier lundi, à la barre du Tribunal des flagrants délits de Dakar, pour abus de confiance.
La magistrate ayant servi à la Cour d’appel, rapporte L’OBS, lui avait confié ses bijoux au motif qu’elle devait se rendre au Canada pour aller rendre visite à sa fille. La juge à la retraite a témoigné que les sacs et le sceau contenaient 5 kilos d’or entre autres bijoux incrustés de diamants en plus de la somme de 70 000 euros (près de 46 millions de FCfa). Le tout estimé à 200 millions de FCFA. A l’en croire, le patrimoine est composé de bijoux locaux de la Côte d’Ivoire, de l’Arabie Saoudite, de l’Egypte, etc
L’ancienne présidente du Tribunal de grande instance de Dakar avait demandé à «sa fille» de lui garder ses objets de valeurs dans son coffre à la Compagnie bancaire de l’Afrique occidentale (Cbao). Les bijoux étaient mis dans deux sacs à main et un petit sachet. D’après la partie civile, la première remise a été faite en 2017 et la seconde en 2020. Durant 7 ans, F. Ka croyait les biens en lieu sûr. Seulement, la réalité est autre. En effet, depuis avril 2023, elle cherche à entrer en possession de ses biens en vain. Farma ne répondait plus ni à ses messages encore moins à ses appels. Elle refusait de réagir, malgré les nombreuses relances de la plaignante.
«Elle m’a fait croire qu’elle gardait les bijoux et l’argent dans son coffre à la banque», a déclaré la magistrate à la retraite. Allégations balayées d’un revers de la main par la mise en cause, selon qui, il n’a jamais été question de garder les biens à la banque, mais plutôt chez elle. Elle a déclaré avoir perdu les biens de la partie qu’elle gardait chez elle, lors de son dernier déménagement en 2018 ou au cours d’un vol.
Le procureur de la République a requis l’application de la loi pénale. Les avocats de la défense plaident la relaxe au bénéfice du doute. Selon les robes noires, dans cette affaire, il n’y a que des déclarations. Le délit d’abus de confiance n’est pas établi. L’affaire mise en délibéré, sera vidée le 27 mai prochain.