Une polémique est née après la décision du nouveau Président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, qui a procédé, ce mercredi 24 avril 2024, à plusieurs nominations.
Une série de nominations qui a fait réagir des sénégalais qui estiment que le Chef de l’Etat n’a pas tenu à ses promesses. Cependant, dans l’Axe 1 de son programme, la coalition Diomaye Président avait clairement affiché sa décision de consacrer « l’appel à candidature pour certains emplois de la haute fonction publique et du secteur parapublic et normaliserons les recrutements civils et militaires par le recours exclusif au concours qui garantit l’égalité des chances à tous les citoyens » .
« Pour une administration performante, au service des Sénégalais » , voici ce que l’actuel Chef de l’Etat avait proposé
« Fonction Publique, Réformes de l’administration
Aujourd’hui, l’administration sénégalaise est confrontée à de nombreuses contraintes qui déteignent sur son efficacité et son efficience. Les défaillances organisationnelles, les retards dans le traitement des dossiers, le népotisme, le laxisme, l’absence de sanctions en cas de non-respect des dispositifs réglementaires et la corruption sont autant de goulots qui altèrent les performances de l’administration publique sénégalaise. Dès lors, la mise en place d’une administration performante au service des sénégalais est un impératif.
1 – LE RÉTABLISSEMENT DE LA CONFIANCE DES CITOYENS VIS-À-VIS DE L’ADMINISTRATION EN LA RENDANT PLUS EFFICACE
Nous validerons les conventions collectives et les accords signés entre l’État et les syndicats pour le respect et l’application des engagements pris selon des modalités et un échéancier précis.
Nous imposerons à chaque administration d’adopter un manuel de procédures avant un délai butoir de deux (02) ans et d’un code de déontologie.
Nous effectuerons un audit des effectifs et un profilage pour une rationalisation des ressources et une meilleure utilisation des compétences ;
Nous implémenterons un mécanisme d’assurance-qualité interne et un système d’évaluation et de contrôle par un organe interne en vue de s’assurer de l’efficacité des services publics offerts aux citoyens ;
Nous créerons un Office de l’ombudsman dont les compétences et les attributions consisteront à lutter contre l’injustice liée aux services offerts par l’administration en recevant les plaintes déposées par les citoyens.
2 – LA MODERNISATION DE L’ADMINISTRATION PUBLIQUE AFIN D’OFFRIR DES SERVICES DE QUALITÉ AUX USAGERS
Nous instaurerons la numérisation de l’administration en dématérialisant toutes les procédures administratives régulières ;
Nous réformerons le mode de recrutement des employés de l’administration publique en rendant le concours et l’appel à candidature systématique pour tout recrutement dans la fonction publique ;
Nous veillerons au respect d’un traitement équitable entre tous les employés de l’administration selon la hiérarchie et le corps en appliquant les conclusions sur l’étude de la rémunération ;
Nous mettrons en place un mécanisme de suivi-évaluation avec des indicateurs de performance pertinents ;
Nous mettrons en place une nouvelle politique de gestion de la performance visant à assurer la reddition de comptes par rapport à trois résultats considérés comme essentiels : accessibilité et amélioration de la qualité des services aux citoyens, utilisation judicieuse des deniers publics et le respect de la transparence, de l’éthique et des saines valeurs de gestion.
3- L’ ÉLABORATION DES STANDARDS ET L’APPLICATION DES NORMES DE QUALITÉ DANS TOUS LES SECTEURS
Nous consacrerons l’appel à candidature pour certains emplois de la haute fonction publique et du secteur parapublic et normaliserons les recrutements civils et militaires par le recours exclusif au concours qui garantit l’égalité des chances à tous les citoyens ;
Nous renforcerons l’Association Sénégalaise de Normalisation (ASN) dans sa mission d’encadrement de tous les secteurs d’activités ;
Nous œuvrerons à institutionnaliser la mise en place de contrats de performance au niveau des administrations et la vulgarisation des bonnes pratiques en matière d’évaluation des politiques publiques ;
Nous renforcerons la neutralité de l’administration publique en interdisant le militantisme politique aux directeurs de certains départements ministériels (par exemple les régies financières) et les sociétés d’État ;
Nous mettrons en place une loi d’accès à l’information publique qui confère aux citoyens le droit d’exiger toute information publique aux représentants de l’État sous certaines conditions pour accroître la transparence et l’ouverture du gouvernement en vue de permettre aux citoyens de participer pleinement au processus démocratique ;
Nous instaurerons la publication annuelle des rapports d’activités des ministères, institutions et tous les démembrements de l’État. »