Barthélemy Dias doit être vraiment mal à l’aise dans cette situation. Des conseillers municipaux traînent encore les pieds pour démissionner de leur poste d’agent de la ville alors qu’ils ne peuvent le cumuler avec celui de conseiller.
D’après le quotidien Les Échos qui soulève la question dans sa livraison du jour, Barthélemy Dias a même été obligé, lors du dernier conseil municipal, de les supplier à la limite de rendre leur tablier parce qu’ils sont sous le coup de la loi.
En effet, selon l’article 240 du Code des collectivités territoriales, ne sont pas éligibles dans le département où ils exercent leurs fonctions : les comptables des deniers départementaux ainsi que les chefs de services de l’assiette et du recouvrement et les chefs de services régionaux et départementaux de l’État ainsi que les représentants régionaux et départementaux des établissements publics.
l s’y ajoute les agents de tout ordre employés à la recette départementale et les agents salariés de la collectivité départementale, parmi lesquels ne sont pas compris ceux qui étaient agents de l’État ou exerçant une profession indépendante, ne reçoivent une indemnité du département qu’à raison des services qu’il lui rende dans l’exercice de cette profession. Le maire de Yoff et Moussa Diakhaté ont demandé une disponibilité, Bassirou Samb dit avoir démissionné, quid de Bineta Guèye et Aïda Niang ?Malgré la clarté des textes, Bineta Guèye, Bassirou Samb, Aïda Niang, Moussa Diakhaté, Seydina Issa Laye Samb maire de Yoff, entre autres, ont été élus conseillers municipaux alors qu’ils sont agents salariés à la Ville de Dakar. Ces derniers devaient donc présenter leur démission ou demander une disponibilité pour se soustraire de leur responsabilité d’agents. Heureusement que certains d’entre eux ont eu la présence d’esprit de se soumettre à la loi.
Selon une source, il s’agit de Seydina Issa Laye Samb, maire de Yoff, qui était chef de service de la comptabilité des matières. Ce dernier, nous dit-on, a déposé une demande de disponibilité depuis le mois de mars. Il y a aussi Moussa Diakhaté qui a d’abord déposé sa démission le 9 mai dernier avant de miser ensuite sur une disponibilité. «J’ai écrit ma lettre de démission le 9 mai.
C’est par la suite que l’on m’a dit qu’il était possible d’avoir une disponibilité. C’est pourquoi j’ai changé d’avis pour la deuxième option», explique le désormais ex-chargé de communication de la Direction de l’éducation et de la culture à la ville de Dakar.