Faut-il parler d’un simple report ou plutôt d’une annulation pure et simple entraînant une nouvelle élection ? Étienne Smith, spécialiste de l’histoire politique sénégalaise, affirme qu’il s’agit bien de la seconde option.
Dans une déclaration à « Jeune Afrique », il a indiqué que plusieurs observateurs, dont lui-même, considèrent qu’il s’agit d’une annulation de l’élection présidentielle et non d’un simple report. Il souligne que « tout le processus électoral devra être réinitialisé : les candidats retenus ne seront plus les mêmes, les critères relatifs aux candidatures auront peut-être été réformés, et on ne sait pas encore si ce sera toujours le même Conseil constitutionnel qui supervisera le processus électoral ».
De plus, ce maître de conférences à Science Po Bordeaux et membre du laboratoire Les Afriques dans le monde (LAM) va jusqu’à dire que « dès lors que le pouvoir envisage de le paramétrer différemment, il s’agit bel et bien d’une autre élection ».