L’année 2021 doit consacrer la relance de l’économie sénégalaise fortement secouée par les contrecoups de la crise sanitaire née de la propagation du nouveau coronavirus, a indiqué jeudi soir le président Macky Sall.
Avec un budget de 4.589 milliards de fcfa contre 4.251 milliards en 2020, l’année 2021 devra être une année de relance de l’activité économique, en dépit des aléas liés à la pandémie de Covid-19, a-t-il déclaré lors de son adresse à la nation à l’occasion du nouvel an.
Macky Sall a ainsi cité la réalisation d’infrastructures, la quête de la souveraineté alimentaire, la transformation structurelle de notre économie, la formation de nos ressources humaines, la politique d’équité territoriale et d’inclusion pour l’accès de tous aux services sociaux de base.
En dépit de la conjoncture économique difficile, nous poursuivons nos efforts de transformation structurelle de notre pays par la réalisation de projets d’infrastructures indispensables à notre marche vers l’émergence.
Ainsi, grâce aux investissements massifs de ces dernières années, notre pays figure à présent dans le TOP 10 des meilleurs réseaux routiers et autoroutiers africains.
En 2020, 9 projets routiers ont été achevés, sur un linéaire de 425 Km de routes revêtues, avec leurs ouvrages connexes, ponts et autoponts, en plus des pistes rurales, dont le réseau sera densifié dans le cadre de la 2e phase du PUDC.
Aujourd’hui, notre pays compte 221 km d’autoroutes. En 2021, nous lancerons le chantier de l’autoroute Mbour-Fatick-Kaolack sur 100 Km, suivi du projet Thiès-Tivaouane-Saint-Louis, sur 167 Km.
Le chantier du Bus Rapide Transit entre Guédiawaye et Dakar progresse, et la VDN sera prolongée jusqu’à Diamniadio.
S’agissant des infrastructures ferroviaires, le Train Express Régional sera mis en service en 2021 ; le deuxième tronçon sur l’axe Diamniadio-AIBD étant en phase avancée de préparation.
Avec la réhabilitation du chemin de fer Dakar-Tambacounda, qui débutera en 2021, nous ferons revivre et prospérer toutes les activités liées au transport de masse des personnes et des biens par voie ferroviaire.
Concernant les infrastructures portuaires, les travaux du port vraquier de Bargny-Sendou se poursuivent.
Je suis également heureux d’annoncer qu’après trois années de négociations, nous avons conclu avec notre partenaire stratégique les Accords relatifs à la construction du méga projet de Port du futur à Ndayane, sur 1200 hectares.
Avec plus de 840 millions de dollars, pour la première phase, c’est le plus important investissement privé de l’histoire du Sénégal, pour réaliser le plus grand port multifonctionnel de l’Afrique de l’ouest, avec un tirant d’eau de 18 mètres. L’Etat sera actionnaire dans la société concessionnaire, comme il l’est désormais pour les autoroutes à péage.
Une fois achevé, ce projet à forte intensité de main d’œuvre contribuera à décongestionner Dakar et attirera d’autres investissements au sein de la Zone économique spéciale jumelée au port.
S’y ajoute que notre pays vient d’adhérer à l’initiative dite Passeport logistique mondial, qui, en intensifiant considérablement le volume des activités de fret, le projette dans le cercle restreint des plus grandes plateformes maritimes et logistiques mondiales.
Sur le volet aéroportuaire, AIBD verra sa plateforme technique renforcée avec la construction d’un Centre de maintenance aéronautique.
Le Programme de réhabilitation des aéroports régionaux a déjà commencé à Saint-Louis et se poursuivra en janvier à l’aéroport de Ourossogui-Matam. Ces chantiers et celui de Kaolack, seront livrés en 2021, en même temps que vont démarrer les travaux pour Ziguinchor, Tambacounda et Kédougou ; ainsi que les études pour les aéroports de Kolda, Sédhiou, Cap Skiring, Linguère, Podor, Bakel et Simenti.
A terme, c’est tout le système du transport aérien national qui sera profondément révolutionné, offrant ainsi une mobilité aérienne jamais égalée sur l’étendue du territoire national.
L’électricité est une autre priorité qui catalyse la dynamique d’émergence. Nous gardons intact l’objectif d’accès universel en 2025. Chaque village, chaque foyer du pays mérite d’être éclairé. C’est cela aussi le Sénégal pour tous.
D’une puissance installée de 1249 mégawatts en 2019, nous sommes passés à 1350 mégawatts en 2020.
Le programme d’installation de 50 000 lampadaires solaires étant achevé, nous lancerons en 2021 un nouveau programme de 100 000 lampadaires solaires pour couvrir l’ensemble des communes du Sénégal, et un projet d’électrification solaire de 1000 villages, qui s’ajoutera à celui en cours pour 300 villages.
De même, le PUDC lancera un nouveau chantier d’électrification de 2000 villages qui bénéficiera à 433 144 habitants, et augmentera ainsi de 11,36% le taux d’électrification rurale.
Je me réjouis, également, de la signature en octobre dernier, du contrat de construction d’une centrale électrique à gaz de 300 mégawatts à capitaux entièrement sénégalais. Cette première de l’histoire du Sénégal dans ce domaine illustre de façon concrète l’application de la loi sur le contenu local pour l’exploitation future de nos ressources gazières et pétrolières.